Voiles, ancres, GPS
Les bateaux de commerce antiques sont à voile. Contrairement aux galères militaires, l'aviron ne sert qu'aux manœuvres de port. Les deux pelles-gouvernail de part et d'autre de la coque ne seront remplacées qu'au 13e siècle par le gouvernail d'étambot, dans l'axe de la quille.
Les navires ont un, deux voire trois mâts, celui de l'avant étant très incliné. Les voiles sont carrées. On ne tire pas de bords, seules sont possibles les allures portantes. On réduit la toile en utilisant des cargues, comme sur un store en tissu.
Mais
en carguant un seul côté de la voile et en inclinant la vergue, on arrive à un plan de voilure qui se rapproche sensiblement de la voile latine et permet de remonter un peu au vent. Ainsi, pour les bateaux qui devaient louvoyer entre caps et îles, le triangle a pu devenir la règle au détriment du carré, plus efficace sur les grandes routes hauturières.
Les mouillages, d'abord assurés par de grosses pierres armées de dents en bois sont ensuite sécurisés par des ancres en bois avec un "jas" en pierre ou en fer. Chaque bateau en a sept ou huit. Certaines sont frappées sur les flancs du navire.
La navigation antique se fait sans instruments. Des chants de marins servent d'instructions nautiques. Selon certaines sources, l'Odyssée serait l'ancêtre du Bloc Marine... Prudents mais téméraires navigateurs, ils cabotent le plus souvent de jour et de cap en cap, vérifiant les fonds à l'aide d'une ligne de sonde.
Avec l'apparition des premiers Ephémérides nautiques et astrolabes grecs (II siècle avant J.C) s'il est possible de suivre une direction approximative, la navigation reste principalement à l'estime et côtière. La connaissance des amers et des mouillages se développe et se transmet alors que les empereurs romains, conscients de l'intérêt du commerce maritime, font construire des phares, du nom du premier ouvrage édifié à Alexandrie sur l'île de Pharos.













